L\\\'OEIL SUR L\\\'ACTUALITE

« Plus on est de monde, plus on rit » est l’expression qui résume le mieux la flashmob , qui est le regroupement de personnes nombreuses dans un lieu public afin d’y faire des actions coordonnées avant leur dispersion rapide. Cherchez le fondement de la flashmob vous prendra autant de temps que si vous cherchiez la carte aux trésors ! Car elle est par essence absurde et apolitique. C’est là le propre d’une nouvelle forme d’œuvre d’art vivante, qui émerge après les mimes vivants dans la rue, et ce pour divertir la galerie de parisiens peu souriants. Plusieurs flashmob ont eu lieu après la mort de Mickael Jackson où les personnes ont tenté en vain d’imiter ses chorégraphies inimitables. L’expression « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » est devenue « un seul être vous manque et tout est peuplé » !

Cependant, même si les textes légaux posent le droit à une réunion publique et pacifique sans autorisation préalable (article 11 de la CEDH et loi du 30 juin 1881), ce droit-liberté a ses limites. D’une part, la flashmob doit respecter l’ordre public sous toutes ses coutures que sont la santé, la sécurité et la salubrité publiques pour la protection des participants et des spectateurs. D’autre part, elle doit être légale car nous sommes dans un Etat de droit (même si la politique actuelle en fait douter plus d’un), et par conséquent, elle doit avoir lieu dans un lieu non privé mais public pour ne pas violer le droit au respect de la vie privée si cher à nos stars d’un jour ou de toujours !

Contrairement aux Apéros Géants interdits par plusieurs maires en raison d’une menace grave pour l’ordre public, la flashmob n’est pas encore censurée. Censurer cet art original serait la négation de notre passé culturel français et européen qui a vu défiler autant de flashmobs que de mannequins sur un podium : la première lors de la visite du général De Gaulle en 1967, celle de 2003 organisée par le « Mob Project » à New-York, et celle de 2003 au musée de Louvre à Paris. Enfin, ceux qui croyaient que seule une cause juste et valable pouvait déplacer les foules ont dû se mordre les lèvres lors de la chorégraphie de danse par tous les spectateurs du groupe « Black Eyed Peas » chantant « Gotta Feeling » lors du spectacle d’Oprah Winfrey en 2009. La flashmob musicale et dansante peut donc faire migrer autant les citoyens que les miracles de Lourdes !

Auteur: DJIDEL Nathalie