La Grèce tombe à l’eau. Que reste t-il ? l’Europe
En tant que chrétienne, l’Europe veut aider son prochain: la Grèce. D’où les 240 milliards d’euros prêtés par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) à ce pays très endetté.
Au niveau national, la Grèce est un professeur manquant d’autorité vis-à-vis de ses élèves, c’est-à-dire le peuple grec car l’église orthodoxe, les armateurs, les commerçants/ artisans et certaines professions libérales ne payent pas d’impôts contrairement aux salariés et aux fonctionnaires. Au niveau européen, la Grèce est une brebis galeuse dans le troupeau de brebis formé par les pays européens ! En effet, l’évasion fiscale représente 12% du PIB en Grèce. Les bergers, l’Allemagne et la France, essayent de remettre la Grèce dans le droit chemin. Mais, ils n’ont pas le même son de cloche: Rigueur pour Angela Merkel ! Croissance pour François Hollande !
Pourquoi l’Allemagne maintient-elle sa position de discipline budgétaire à l’égard de la Grèce? Car elle ne supporte plus qu’on la pompe jusqu’à la moelle ! L’Allemagne est le pays contribuant le plus au MES (=mécanisme européen de stabilité financière). Donc, la sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas la fin de l’euro ! Car son passé est aussi un boomerang douloureux ! L’Allemagne a connu une crise monétaire majeure en 1920, sans compter le coût de la réunification entre la RFA et la RDA qui a pesé sur les allemands de l’Ouest (1989-90). Face à ces évènements, l’Allemagne s’est infligée 12 années de rigueur budgétaire. C’est pourquoi les allemands ont imposé aux grecs un régime sec, ie des mesures d’austérité: réduction des salaires, gel des retraites, etc… La dernière étape du régime est la REFORME FISCALE !
A l’inverse de l’Allemagne, la France jouit d’une belle cote de popularité. François Hollande a bercé son bébé grec en lui chantant les mots « confiance » et « croissance » au sommet du G20.
La Grèce se comporte comme un enfant aimant la main donnée par sa mère nourricière: l’Europe. Elle ne veut pas couper la main de cette mère nourricière ! Cela explique qu’un parti pro-européen soit arrivé en tête lors des dernières élections législatives: la Nouvelle Démocratie dont le leader est SAMARAS Antonis (UMP locale). Ce parti a formé un gouvernement avec d’autres partis pro-européens tels le parti socialiste, le Pasok.
Le but du nouveau gouvernement sera d’obtenir un assouplissement du mémorandum fixé par l’UE et le FMI. Après la séduction de l’Europe par ce vote pro-européen, il faut séduire le peuple grec ! Cette séduction sera difficile car beaucoup d’entre eux vivent dans la précarité (800 euros par mois). Elle sera difficile aussi car les immigrés légaux sont agressés physiquement ou verbalement dans les quartiers populaires suite au petit succès du parti néo-nazi d’Aube Dorée (7 % des voix).
Mais, la Grèce a sa technique de séduction: la braderie du patrimoine grec pour stopper la disette des grecs ! Le patrimoine (ports, aéroports, compagnie pétrolière, littoral…) est mis en vente par des spots publicitaires attirant les acheteurs du Qatar et de la Turquie entre autres. Hélas! Cette technique de séduction est vouée à l’échec car elle entraîne le licenciement de salariés grecs.
Valérie Giscard d’Estaing disait: « On ne ferme pas la porte à Platon ». Mais, encore faut-il que Platon arrive à nous séduire !
Auteur: DJIDEL Nathalie
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