L\\\'OEIL SUR L\\\'ACTUALITE

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Le chemin de la séduction vers la nationalisation...

Après les meurtres en série des usines et des entreprises frappées de faillite, que peut-on faire ? Rien. Restez les bras croisés en attendant que l'horloge tourne ! Non, c'est un suicide collectif pour les salariés menacés de perdre leur emploi définitivement. L'effet domino est qu'ils risquent de perdre leur logement. A Détroit, aux Etats-Unis, suite à la faillite de General Motors et de Chrysler, les salariés privés d'emploi ont été incapables de rembourser le crédit immobilier, et ils ont été chassés de leur maison. D'où la tentation de se rebeller des banquiers français face à des emprunteurs devenus insolvables: "Abats la trêve hivernale et Vive l'expulsion" ! Mais, face à une tentation mauvaise, il faut savoir résister car Detroit est un désert immobilier autant peuplé que le désert de Gobi aujourd'hui !

 

Heureusement, Barack Obama s'est emparé de la question, et le mot d'ordre a été: il faut sauver le soldat Ryan, cette chère industrie automobile américaine ! Il a trouvé l'homme providentiel de la situation: Xavier Mosquet, un consultant français. A force d'ériger le modèle franco- allemand, le modèle franco- américain, la cote de popularité de la double nationalité va remonter en flèche ! Mosquet a apporté sur un plateau d'argent la solution à Obama: la nationalisation.

 

De même qu'une transaction après la rupture d'un contrat de travail, la nationalisation suppose des concessions réciproques entre les deux parties, et surtout de l'industrie automobile. Les entreprises General Motors et Chrysler ont été contraintes de supprimer des usines, de supprimer des postes, de baisser les salaires de 20 dollars par heure (70 à 50 dollars par heure). Les ouvriers ont aussi donné leur aval pour supporter certains changements ; à cet égard, ils ne se sont pas inspirés du modèle français axé sur la compétitivité Dans l'entreprise, et ils ont opté pour la coopération Dans l'entreprise. Chacun pour soi et Dieu pour tous est, en réalité, une devise française et non américaine ! En effet, les ouvriers de Chrysler ont signé un avenant à leur contrat de travail stipulant le gel des salaires, la suppression des primes (prime d'intéressement, prime de Noël), l'absence de vacances... Leur devise a été: Faut souffrir pour être belle, chère économie américaine ! Ces ouvriers ont même renoncé au droit de grève. Sans grève, la vie du président français, Hollande, serait un long fleuve tranquille ! Les récréations "hollandesques" sont de courte durée entre la manifestation des pro ou anti-mariage homosexuel, la grève des enseignants, ou celle des salariés futurs licenciés, etc...

 

Action réaction ! L'Etat fédéral américain sous l'impulsion d' Obama a injecté de l'argent dans l'industrie automobile dont Chrysler. Mais, le marteau, l'argent, ne va pas sans l'enclume, une bonne politique de marketing. Et la lumière fut ! Le responsable marketing de Chrysler, un français Olivier François, a diffusé un spot publicitaire pendant la pause du Super Bowl pour inciter les citoyens américains à acheter une voiture Chrysler. Ce spot est une réplique d'un clip de rap avec un rappeur, Eminem, au volant d'une Chrysler à la différence que la fille sexy est remplacée par Détroit ! Le résultat ne s'est pas fait attendre: les ventes de voitures Chrysler ont explosé, et tous les emplois supprimés ont été recrées, voire plus. Comme dans un roman à l'eau de rose, tout est bien qui finit bien !

 

Hélas ! En France, tout est bien au début qui finit mal à la fin comme à Gandrange. Je sais: je râle. Mais, je ne veux pas ternir l'image du Français râleur professionnel selon les touristes américains !

 

Auteur: DJIDEL Nathalie



12/02/2013
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