L\\\'OEIL SUR L\\\'ACTUALITE

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RADIOS: "BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN !"

I) BAISSE DES MUSICALES ET REACTION DES RADIOS :

 

La baisse d’audience des radios musicales, à l’exception de RTL 2, pourrait être l’une des énièmes conséquences de la crise économique de l’année 2009. Mais, la crise économique aurait bon dos ! En effet, les radios musicales n’ont plus la côte en raison du changement de comportement des jeunes et des moins jeunes, qui ont substitué à la radio d’autres moyens de communication mettant à leur écoute informations et musiques tels que Internet, baladeurs MP3 ou iPhone qualifié encore d’Internet mobile ou de radio IP. Près d’un million et demi d’iPhone ont été vendus en France, dont l’un des possesseurs est bien connu à la SPRE pour sa petite mésaventure de vol : Marc Poulain ! Mais, les radios ont décidé de contre-attaquer en essayant de ramener les jeunes dans leur sillage : recrutement de Nikos Aliagas pour la matinale de NRJ, une programmation musicale confiée au public sur les radios Virgin et RFM, une place plus importante consacrée aux « contenus parlés » sur Radio France. Et puis, souvenons-nous que certains iPhones ont explosé en raison d’un problème de batterie lithium-ion et d’autres défectuosités : les radios sont vengés par la destruction de leurs concurrents à la pointe de la technologie !

 

II) AVANCEE TECHNOLOGIQUE : LA RADIO NUMERIQUE TERRESTRE OU RNT

 

Mais, les radios sont loin d’être fâchées avec la technologie ! Le projet vivement discuté est la radio numérique terrestre ou RNT. En 2006, les principaux groupes de radios nationaux et les stations régionales représentées par le SIRTI (=syndicat interprofessionnel pour les radios et la télévision) se sont rassemblés au sein du GRN (=groupement pour la radio numérique), afin que le gouvernement adopte le T-DMB comme norme unique de numérisation de la radio. Un arrêté a été signé par Mme Albanel en décembre 2007.

 

Cependant, la concertation menée entre les différentes radios et le gouvernement se heurte à un faisceau d’obstacles insurmontable et absurde.

 

D’abord absurde pour une seule raison : les radios à l’origine du GRN crient haut et fort que la RNT leur est imposée contre leur gré. On ne peut pas être juge et partie !

 

Ensuite insurmontable pour deux raisons principales :

 

°La première raison est que la technique du T-DMB est onéreuse. En ce sens, le président du CSA, Michel Boyon, a suggéré qu’une partie du grand emprunt de l’Etat soit transférée à la RNT pour sa mise en œuvre. On peut se demander d’ailleurs pourquoi le choix initial s’est porté sur le T-DMB, alors que le DAB +, autre technique de numérisation pratiquée à l’étranger (Allemagne, Belgique, Suisse) est plus rentable économiquement, et revendiqué par les radios associatives. Ces dernières, moins sujettes à concurrence que les grandes radios commerciales, ont une voix qui devrait être davantage prise en compte ne serait-ce parce qu’elles sont nombreuses, et parce que leurs animateurs ne sont pas des stars, mais des citoyens participant à la vie de la nation : salariés bénévoles, retraités, jeunes actifs voulant débuter leur carrière à la radio, tous partageant la même passion.

 

°La deuxième raison est que la RNT manque d’outils pour sa mise en application, en l’occurrence, de récepteurs. Or, comment construire une voiture si on n’a pas les pièces détachables ! Par ailleurs, le développement de la RNT est freiné par l’absence de création de nouvelles offres de programmes gratuits, et les autorisations obtenues région par région par les radios pour user de la RNT au lieu d’une autorisation nationale à l’image de la TNT. La TNT et la RNT n’auront décidément pas le même sort : le premier a déjà connu le succès, et l’autre mourra avant même de naître ! Cependant, avant d’enterrer définitivement la RNT, laissons une chance à la tentative d’émergence de la RNT. En effet, le salon Siel-Satis-Radio 2009 à Porte de Versailles du 20 au 22 octobre s’ouvrira sur le premier émetteur de RNT, et les stations de radios intéressées pourront diffuser ou enregistrer des programmes de toutes sortes sur cet émetteur. C’est une véritable révolution comme le premier pas d’Amstrong sur la Lune ou la première traversée de la Manche !

 

III) RAPPROCHEMENT ENTRE TELEVISION ET RADIO :

 

Si la RNT échoue, il existera toujours les liens de proximité entre les radios et les chaînes de télévision tels que NRJ et NRJ 12, BFM et BFMTV, Virgin et Virgin 17, qui permettront à la radio d’avoir encore de beaux jours devant elle !

NB : Rendons hommage à Sim décédé récemment, l’un des protagonistes illustres de la célèbre émission « Les Grosses Têtes », qui même si elle n’était plus diffusée à la télévision, continuait à la radio.

 

Auteur: DJIDEL Nathalie 



25/06/2010
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