L\\\'OEIL SUR L\\\'ACTUALITE

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Testé et approuvé sur des poupées de cire !

"Il faut souffrir pour être belle" est un dicton qui connaît aujourd'hui une nouvelle renaissance.

 

Les implants PIP pour les prothèses mammaires en sont une illustration. Un jour, des femmes se sont levées, et ont demandé à leur miroir: "Miroir, mon beau miroir ! Dis-moi comment m'embellir ?". Ce dernier leur a répondu: "tu seras une femme accomplie quand tu auras refait ta poitrine". Sans tarder, plein de femmes se sont précipitées chez leur chirurgien esthétique pour des implants PIP. Hélàs ! La filiale française de l'entreprise allemande BRENNTAG a fabriqué ces prothèses mammaires avec du silicone industriel. Jusqu'à présent, les laboratoires faisaient leurs tests sur les souris ou les singes dont le métabolisme est similaire à l'être humain. L'ère de l'Homme animal est aboli pour laisser place à l'ère de l'Homme objet ! La femme objet se fait implanter des prothèses contenant du gel appelé BAYSILONE, qui est utilisé pour sceller les matériaux de construction et les composants électroniques. Mais, ce gel est en vérité un rongeur ! Le revoilà, l'Homme animal ! Il s'est nourri des prothèses mammaires au point de les rompre. Résultat: ce gel circule dans notre corps au côté de l'eau et du sang. Oubliez la compagne publicitaire "Donnez du sang pour sauver une vie! ", et remplacez-la par "Retirez du gel pour sauver une vie! ". Ce gel industriel serait à l'origine de 20 cas de cancers chez des femmes. C'est pourquoi le président de la filiale, Jean-Claude Mas, fait actuellement l'objet de 2 enquêtes pour homicide involontaire et tromperie aggravée.

 

Les amateurs de droit se demanderont: Pourquoi n'a t-on pas invoqué la loi du 19 mai 1998 relative à la responsabilité du fait des produits défectueux ?

 

D'une part, les victimes auraient du prouver le dommage, le défaut du produit et le lien de causalité (article 1386-9 du code civil). Certes, les dommages sont réels (le cancer ou la rupture des prothèses), et le défaut du produit existe également car il n'a pas offert la sécurité à laquelle les patientes pouvaient légitimement s'attendre. Mais, le lien entre le port des implants et le cancer n'est toujours pas établi. Le droit est comme une chaîne en fer car un maillon manque, et toute la chaîne est rompue ! Le droit ne rime pas toujours avec la justice !

 

D'autre part, Jean-Claude Mas aurait pu se servir de cette bonne copine: la cause d'exonération appelée "le risque développement" ! (article 1386-11 du code civil). Ce risque de cancer n'était pas connu des scientifiques et des techniciens au moment où le produit a été mis en circulation. Pourquoi alors un gel agrée était destiné aux agences de contrôle, et un autre gel non agrée l'était pour la fabrication des implants PIP ? Pourquoi alors certains cadres de la filiale ont démissionné ? De même qu'il existe des faits justificatifs pour les victimes (légitime défense, état de nécessité, ordre de la loi, etc...), il en existe pour les coupables ! Le droit ne rime pas avec ce refrain populaire: "Qui se justifie, s'accuse" !

 

Moi, j'accuse la société française, notamment les médias, de vouloir métamorphoser toutes les femmes en des mannequins: mince, grande, avec des seins et des fesses parfaits. Le clonage n'est donc pas interdit en France ! Des patientes ont récolté des coupe-faims du laboratoire SERVIER: Pondéral, Isoméride et Médiator; et elles ont semé des maladies et des décès (500 à 2000 décès pour le Médiator). Il fait bon vivre de ne pas être diabétique ! Cette souffrance physique  sera légèrement apaisée par l'ouverture d'un procès par la Cour de cassation pour "tromperie aggravée" contre les laboratoires SERVIER et son fondateur. Plaignantes, rendez-vous à l'audience de Nanterre en septembre 2012 ! Notre président de la République a organisé chaque petit détail jusqu'à la présence nouvelle des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels. Après le gouvernement des juges où on était juge et partie, voici le gouvernement des jurés où on devient juré et partie !

 

En parlant de partie, les patients atteints de la maladie de Parkinson ont fait beaucoup de parties de jeux ! Le produit anti-Parkinson commercialisé par le laboratoire GLAXOSMITHKLINE a développé des effets indésirables: une addiction au jeu et une hypersexualité. C'est comparable au patient sain qui se rend à l'hôpital, et qui repart avec une infection nosocomiale en cadeau ! Le TGI de Nantes a condamné le laboratoire à 117 000 euros de dommages et intérêts car le produit était défectueux en raison de l'absence de mention de ces effets secondaires dans la notice de 2003 à 2005. L'effet secondaire d'hypersexualité est plus désirable qu'indésirable ! Messieurs, jetez donc votre boîte de viagra pour substituer ce nouveau produit !

 

Auteur: DJIDEL Nathalie



04/01/2012
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